Fuir, ou s'affronter soi-même ?

Les trois derniers survivants décident alors non pas d'affronter l'Alien, mais de s'enfuir avec le vaisseau d'exploration et de détruire le Nostromo. Mais Lambert et Parker sont à leur tour, pendant qu'il partent prendre du matériel nécessaire à leur fuite, la proie de l'Alien.

Ripley, terrorisée, entend, impuissante, leurs cris et comprend qu'elle est la dernière proie. Elle active alors le système d'autodestruction du cargo et se lance dans une course éperdue, torche allumée à la main, pour rejoindre la navette d'exploration, parvenant à se décrocher à temps avant l'explosion. Alors que précédemment tous les personnages, dans leurs fuites, explorations, déambulations, apparaissaient comme descendant à travers des réduits (une forme de catabase), cette dernière course de Ripley est, à l'opposé, ascendante (une forme, à l'opposé, d'anabase).

Une fois éloignée du Nostromo, et ayant repris ses esprits après sa violente explosion, elle sort alors le chat Jones de la cache où elle l'avait mis à l'abri, pour le placer dans le caisson d'hyper-sommeil, avant de se déshabiller. On pourrait alors la croire définitivement tirée d'affaire…

Mais la main de l'Alien surgit entre les circuits mécaniques du vaisseau : tout ce temps, il se trouvait là, sans l'attaquer. Était-il assommé par le choc de l'explosion ? Endormi ? Caché dans le vaisseau sciemment, puisque c'était là sa seule chance d'échapper à la destruction ? Affaibli car proche du terme de sa "vie" ? Ripley, dans un sursaut de courage, se blottit dans un réduit où elle enfile sa combinaison et son casque de protection : cette fois, elle ne peut fuir, elle se doit pour survivre d' affronter le monstre…